CRISTINA GARCÍA RODERO

 

« La bouche ouverte »

 

(Puertollano, Ciudad Real, 1949)

La bouche ouverte est la première rétrospective thématique de Cristina García Rodero, qui comprend ses premiers travaux photographiques de la fin des années 70 jusqu’à nos jours. L’exposition est composée de plus de soixante images parmi les plus de trente mille qui ont été examinées pour ce recueil. La plupart des photographies sélectionnées sont inédites, préservées pour un projet que la photographe a gardé pendant quarante ans dans un tiroir afin de nous laisser aujourd’hui « la bouche ouverte », tout comme les personnages principaux de ses œuvres. Le nombre de photographies que García Rodero prend lors de ses reportages est si important que, tôt ou tard, sur ses négatifs apparaissent des personnages bâillant, criant, étonnés, riant aux éclats ou transformés par leurs grimaces de douleur… Ce fil conducteur a pour but de nous faire voyager à travers quarante ans de carrière, des coins les plus proches de son Puertollano natal aux coins les plus éloignés du globe, en passant par des événements d’actualité comme le Burning Man Festival au Nevada ou la Love Parade en Allemagne. Du caractère ethnographique le plus rural au plus avant-gardiste. Tout cela sans perdre une once de génie dans la façon dont elle nous raconte ce qui se passe dans le monde, ce qui lui a valu le titre de première photographe espagnole à faire partie de la prestigieuse agence Magnum Photos. Le recueil commence par une image de la naissance d’un enfant qui, en expirant son premier souffle d’air, nous octroie le début de tout ; de là, nous naviguerons à travers les sentiments les plus profonds de l’être humain, magistralement pris sur le vif par la profondeur et la vérité que Cristina García Rodero empreint dans son travail, terminant le voyage photographique par le dernier souffle d’une veillée funèbre en Géorgie.

Juan Carlos Moya Zafra

L’exposition a été rendue possible grâce à la collaboration de la mairie de Fuenlabrada et du CEART (Centro de Arte Tomás y Valiente) à Madrid.
Commissaires: Juan Carlos Moya Zafra et Cristina García Rodero
Assistance technique et numérisation: Alicia Barrera et Ana Muñoz
Laboratoire: Juan Manuel Castro Prieto et David Vicente
Encadrement: Estampa Marcos